Les talents en intelligence artificielle (IA) sont parmi les plus recherchés à travers le globe. Pourtant, malgré sa jeunesse et son dynamisme, l’Afrique reste sous-exploitée, souvent cantonnée à des tâches répétitives comme l’annotation de données. JADA, une startup innovante fondée en 2024 par Massimiliano Spalazzi, ancien PDG de Jumia Nigeria, et Olumide Soyombo, co-fondateur de Bluechip Technologies, veut renverser la tendance.
Un défi mondial, une solution africaine
Grâce à un investissement initial d’un million de dollars, JADA se positionne comme un pionnier dans la formation et la mise à disposition de professionnels africains hautement qualifiés en IA pour répondre aux besoins urgents des entreprises à l’échelle mondiale.
Un modèle qui vise l’excellence
JADA a une vision claire : offrir aux entreprises un accès à un réservoir de talents africains en IA et en données, sans les contraintes des lois locales du travail. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise cible des professionnels ayant au moins deux ans d’expérience en données, apprentissage automatique et IA générative.
La startup opère dans un contexte de pénurie mondiale : selon le rapport Data & AI Trend Report 2024 de Google, 54 % des dirigeants numériques déclarent manquer de talents qualifiés en IA.
« Nous misons sur une main-d’œuvre africaine spécialisée en IA capable de répondre aux besoins globaux. L’Afrique a tout le potentiel nécessaire pour être un acteur clé dans ce domaine », explique Olumide Soyombo.
Un programme de formation ultra-sélectif
Dirigée par Piero Trivellato, ex-directeur chez McKinsey & Co., et Azeez Busari, JADA a pour ambition de former plus de 100 professionnels chaque année à travers des cohortes intensives de quatre mois.
Le processus de sélection des stagiaires est conçu pour garantir l’excellence :
- Tri des candidatures via un algorithme d’IA analysant les compétences et l’expérience.
- Tests techniques et non techniques pour évaluer les compétences spécifiques.
- Études de cas et présentations en direct pour tester les capacités réelles.
- Entretiens d’adéquation culturelle et vérification des antécédents pour une intégration optimale.
Pendant leur formation, les stagiaires participent à des projets pratiques tout en recevant des allocations pour subvenir à leurs besoins.
« Notre académie est conçue pour produire des talents de classe mondiale, capables de soutenir les entreprises dans leur transformation numérique et IA », souligne Trivellato.
Un avantage concurrentiel stratégique
Le modèle économique de JADA repose sur des projets commandés par des entreprises clientes, principalement basées en Europe et au Moyen-Orient. En misant sur la qualité des talents formés et sur des coûts compétitifs, JADA se positionne face aux grandes entreprises d’externalisation de logiciels.
« Nous avons des avantages uniques : un coût réduit, une maîtrise de plusieurs langues et une proximité géographique stratégique pour servir nos clients internationaux », affirme Massimiliano Spalazzi.
Un impact économique et social majeur
JADA ne se contente pas de combler une pénurie mondiale de talents. L’entreprise contribue également au développement économique de l’Afrique en créant des emplois qualifiés et en promouvant l’innovation locale.
« En formant des talents africains à des projets de haut niveau, nous faisons bien plus que répondre à un besoin commercial : nous transformons l’avenir de tout un continent », ajoute Soyombo.
Un avenir prometteur
Actuellement basée à Lagos et recrutant au Nigéria, JADA prévoit une expansion rapide pour répondre aux besoins de ses clients et diversifier ses talents en incluant d’autres pays africains.
« L’empreinte de nos clients guidera notre expansion géographique. Nous serons là où ils auront besoin de nous, en proposant les compétences et les langues qu’ils recherchent », conclut Trivellato.
Conclusion
JADA ne représente pas seulement une startup technologique, mais un mouvement. En révélant le potentiel inexploité des talents africains et en les intégrant dans l’économie mondiale de l’IA, JADA montre que l’innovation peut naître de n’importe où – et transformer partout.
