L’Afrique du Sud promulgue une loi pour accueillir légalement les services de covoiturage

#image_title

Le président Cyril Ramaphosa a promulgué la loi modifiée sur les transports terrestres nationaux, répondant au besoin de longue date d’adapter et de réglementer les services de covoiturage en Afrique du Sud. Cette législation historique ouvre la voie aux opérateurs de covoiturage, tels que Bolt et Uber, pour obtenir des licences d’exploitation, les alignant ainsi sur d’autres fournisseurs de transports publics.

La loi modifiée élimine l’obligation pour les entreprises de covoiturage d’obtenir des permis d’affrètement et des licences d’exploitation de taxis avec compteur, ce qui entravait auparavant leurs opérations. Cette décision reconnaît la nature unique de leur modèle commercial et rationalise le processus de licence.

Parallèlement au projet de loi modifiant le projet de loi sur les transports terrestres nationaux, le président Ramaphosa a signé deux autres projets de loi. Le cheminement pour mettre en œuvre ces changements a cependant été long, le projet de loi d’amendement ayant été initialement soumis à l’Assemblée nationale en 2020, mais renvoyé pour réexamen.

Le ministre des Transports, Sindisiwe Chikunga, a salué cette évolution, déclarant qu’après signature, le règlement sera certifié par le Bureau du conseiller juridique de l’État avant d’être soumis au ministre pour approbation finale.

Chikunga a souligné que le projet de loi met à jour la loi nationale sur les transports terrestres de 2009 pour refléter les développements récents dans le secteur des transports. Il simplifie les dispositions et répond aux problèmes survenus depuis la mise en œuvre de la loi. De plus, le projet de loi intègre des dispositions relatives aux transports non motorisés et accessibles, reflétant l’engagement du gouvernement en faveur d’un système de transport moderne, inclusif et efficace.

Selon certaines informations, l’ancien ministre des Transports, Fikile Mbalula, qui a initialement présenté la loi modifiée en mars 2020, a noté que les modifications créaient une nouvelle catégorie de licences d’exploitation pour les services de covoiturage. La législation exige également que les fournisseurs de technologie empêchent les opérateurs illégaux d’utiliser leurs plateformes, le non-respect étant passible d’amendes pouvant aller jusqu’à 100 000 rands.

En outre, le projet de loi renforce la réglementation, autorisant la révocation et la suspension des licences en cas de violations. Il répond aux préoccupations du public et vise à réduire les conflits entre les chauffeurs de taxi avec compteur et les chauffeurs de taxi, qui ont été une question controversée dans le passé.

Alors que les entreprises de covoiturage en Afrique du Sud peuvent considérer cela comme une victoire significative, leurs homologues du Kenya sont confrontées à un défi potentiel. Le projet de loi de finances 2024 proposé par le Kenya, qui comprend une taxe de présence économique significative (SEP) de 6 %, a suscité des inquiétudes parmi les opérateurs de covoiturage du pays. Ils ont exprimé leur mécontentement, arguant que la taxe ne tient pas compte de leurs coûts d’exploitation et des pertes nettes qui en résultent pour les passagers.

Alors que l’Afrique du Sud adopte la réglementation des services de covoiturage, cela marque une étape cruciale vers la modernisation du paysage des transports du pays et la garantie d’une concurrence équitable entre tous les acteurs du secteur.

Keep Up to Date with the Most Important News

By pressing the Subscribe button, you confirm that you have read and are agreeing to our Privacy Policy and Terms of Use